C’est bon, les Wizards, le Jazz ou encore les Hornets peuvent souffler. Après avoir laissé planer le doute sur son avenir ces dernières semaines, partagé entre viser la NBA dès maintenant et poursuivre une année supplémentaire en université, Cooper Flagg a officiellement annoncé hier qu’il participerait à la Draft en juin prochain. De quoi rassurer certaines franchises qui avaient choisi de tanker depuis un bon moment dans l’espoir d’attirer le prodige de Duke. Mais qui est vraiment Flagg, celui que beaucoup considèrent comme le plus grand prospect de sa génération ?
Cooper Flagg, avant d’être un crack de 18 ans que toute la NBA s’arrache, c’est un jeune américain né en décembre 2006 dans le Maine, pas le coin des États Unis le plus connu sportivement mais que Flagg tentera de faire briller. Grâce à ses parents, tous deux anciens joueurs universitaires, il est très tôt exposé au basket et rejoint le lycée local de Nokomis où il explose tout et remporte un titre d’État avant de filer vers la Floride et l’usine à talents de Montverde Academy, ayant notamment vu passer Dejounte Murray ainsi que le décrié Ben Simmons. La future star y passe deux saisons couronnées de succès avec, à la clef, le huitième titre national de l’académie et des distinctions individuelles comme le Naismith Prep Player of the Year récompensant le meilleur joueur de lycée. Des années dans le Sud Est du pays parachevées par un titre de champion du monde des moins de 17 ans avec team USA qui lui permettent de se forger un nom dans le monde du basket et de rejoindre les Blue Devils de Duke à l’été 2024. Flagg répond plus qu’aux attentes en réalisant une première saison impressionnante (19,2 points, 7,2 rebonds, 4,5 passes, 1,4 contres et 1,4 interceptions) marquée par des performances XXL comme ses 42 points face à Notre-Dame, malgré une élimination prématurée en March Madness face à Houston. Il est élu meilleur joueur universitaire de l’année, devenant seulement le 4ᵉ freshman (étudiant en première année) de l’histoire à décrocher ce trophée après Zion Williamson, Anthony Davis et Kevin Durant, rien que ça.
Cooper Flagg, à seulement 18 ans, ce n’est pas qu’un talent brut, ce qui serait déjà pas mal, c’est un joueur ultra-complet. Du haut de ses 2m06, il peut aussi bien évoluer au poste d’ailier que d’ailier fort, ce qui lui permet de défendre sur quasiment toutes les positions. Pourtant, ce qui fascine surtout chez le phénomène de Duke, c’est sa maturité et son QI basket, largement au-delà de ce que l’on peut attendre d’un joueur de son âge. Sa vision de jeu hors-normes combinée à une intensité défensive rare en font un vrai two-way player moderne aussi redoutable en attaque qu’en défense. Mais comme si ça ne suffisait pas, Flagg est efficace au tir et sa capacité à créer aussi bien pour lui que pour les autres impressionne. De nombreuses qualités que Flagg a non seulement montrées sur les parquets universitaires mais également lors d’un entrainement avec les Avengers de Team USA à Las Vegas cet été, en prépa des Jeux de Paris. Une séance qui lui a permis d’affronter et de rivaliser avec certains des plus grands noms de NBA comme LeBron James ou Steph Curry, se révélant encore un peu plus au monde entier. En bref, Cooper Flagg coche toutes les cases du prospect parfait : taille, polyvalence, mental, acharnement défensif, efficacité offensive et leadership. Tout semble indiquer qu’il sera le numéro 1 de la Draft 2025.
Maintenant que Flagg a tranché, une question reste en suspens : quelle franchise sera assez chanceuse pour décrocher le jackpot en juin prochain ? Après avoir impressionné lors d’une séance avec les Américains de Steve Kerr l’été dernier, Flagg a aussi profité du Final Four de Duke à San Antonio pour s’entrainer… dans la salle des Spurs. Coïncidence ou clin d’œil ? En tous cas, une séquence qui a beaucoup fait parler puisque les Spurs font partie des principaux candidats pour accueillir le prospect de 18 ans lors de la Draft. Là-bas, il formerait un duo aussi grand que talentueux avec Victor Wembanyama, alliant QI basket, mobilité et domination des deux côtés du terrain. De quoi faire trembler la NBA. Mais les Spurs ne sont pas en pole position dans la course pour le pick n°1. D’autres franchises comme les Wizards, les Hornets, les Pelicans ou le Jazz, encore moins bien classées que San Antonio, semblent plus proches de décrocher le gros lot en juin prochain. Washington, en mode reconstruction, pourrait bâtir autour de Cooper Flagg et de leurs deux jeunes français, Bilal Coulibaly et Alex Sarr. Franchement, un trio Flagg-Sarr-Bilal, on valide fort vu de l’Hexagone. Du côté de Charlotte, les Hornets ont déjà un chef d’orchestre à la mène avec Lamelo Ball, et l’arrivée de Flagg pourrait donner un vrai coup de boost à une équipe en manque de stabilité, allumant la flamme en attaque et éteignant les incendies en défense. Enfin, le scénario romantique : les Pelicans. Deux cracks de Duke réunis, Cooper Flagg et Zion Williamson. Sur le papier, ça claque, mais comme toujours à New Orleans, ça reposera sur la santé de Zion. S’il tient le coup, et ce serait une première, ça peut faire très, très mal.
Alors, qui va mettre la main sur Cooper Flagg ? Impossible à dire aujourd’hui, mais ce qui est sûr, c’est que le premier choix de la Draft 2025 va faire des heureux. Que ce soit aux côtés de Wemby, Lamelo, Zion ou une bande de frenchies, Flagg débarque en NBA avec un mix rare de hype, de talent et de maturité, le genre de joueur qui change le destin d’une franchise. Reste à voir laquelle aura le ticket gagnant.